Le Psytrialogue (ou Psychosen-Seminar) est né à Hambourg au début des années 1990, suite à l’émergence des groupes mécontents du système psychiatrique, type carcéral depuis des décennies. A savoir le quotidien clinique se déroulait sur la base d’endoctrinement par un minimum d’humanité, de surcroit sans aucune remise en question des risques potentiels des médicaments massivement infligés par routine à tour de bras. Compte tenu de déplorables expériences traumatisantes, sans parler du statut social dénigrant pour cause de « maladie mentale » l’extension de groupes cibles se légitimant à l’extérieur pour exprimer leur désacord. Toutefois entre le groupe directement concerné (ex-patients) et indirectement (leurs proches) il régna des points de vue opposés et interpellants. Vu cette discordance il fallait constituer impérativement un espace d’écoute et dont les doléances des uns et des autres soit pris en considération mutuellement.
Grâce à l’initiative de Dorothee Buck, ex-patiente, de père Thomas Buck, professeur en psychologie et clinitien il s’est crée le premier psychosenseminar, tenu en tripartide voire patients proches et professionnels, soulignant que l’on ne pourrait prétendre arriver à une compréhension élargie du phénomène sans prendre en compte le niveau de l’expérience concrète, subjective, des patients eux-mêmes et de leur entourage. En effet, pendant longtemps les « patients » se sont trouvés confinés dans le rôle d’objet de traitement, les proches considérés comme des perturbateurs et les professionnels comme détenteurs du Savoir. A ce jour de nombreuses psytrialogues existent dans les pays germaniques y inclus en Suisse de façon anonyme. A l’initiative de l’association romande Pro Mente Sana, puis du GREPSY, un collectif se réunissent régulièrement afin d’organiser les différents séances[cm1] . Chacun peut y partager son expérience et la rendre fertile en s’enrichissant de celle des autres dans un cadre clair, respectueux, sécurisant. La participation est gratuite et un moment informel (collation) est prévu. Toute personne intéressée ou concernée par l’expérience du trouble psychique de la psychiatrie peut participer au Psytrialogue. Il n’est pas nécessaire de s’y inscrire, ni de s’engager à participer à un nombre déterminé de rencontres. T. K. Entendeurs des voix [cm1]Lancé en région lémanique en 1999. Les usagers du psytrialogue ont été les réels organisateurs. Le pilotage du projet réunissant les 3 groupes (donc citoyens et les associations) assurant la mise à pied du projet.
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